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480 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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BELGIQUE
Il est souvent fort malaisé de réunir des indications précises sur les industries contemporaines. Tandis que les artisans du passé ont excité une vive curiosité, ont fourni matière à de nombreux travaux, c'est à peine si on rencontre quelques détails sur les tapissiers de notre temps dans les rapports rédigés à la suite des expositions universelles. Encore ces rapports ne s'occupent-ils que des exposants et ne tiennent - ils pas compte des absents.
Les derniers ateliers flamands avaient cessé de vivre, comme on l'a constaté, avant 1800. Depuis le commencement de ce siècle, plusieurs tentatives ont été faites pour doter la Belgique de nouvelles manufactures.
Ingelmunster. — Le comte des Cantons de Montblanc a fondé dans la ville d'Ingelmunster un atelier de basse lice qui existe encore. Bien de ce qui pouvait assurer la prospérité du nouvel établissement n'a été oublié. Les métiers occupent de spacieux batiments ; une teinturerie leur est annexée. Le fondateur prend pour associés, en 1856, MM. Braquenié frères. Sa mort (1861) n'arrête pas les travaux; ils sont continués par sa veuve et son 'fils. Parmi les tentures sorties de cette fabrique on remarque celles qui décorent le palais du Franc à Bruges, et qui reproduisent d'anciens modèles trouvés dans cet édifice, enfin un panneau représentant un épisode de l'histoire locale, le Siège du château d'Ingelmunster, en 1580.
Malines. — MM. Braquenié ne tardèrent pas à se séparer du comte de Montblanc pour fonder à Malines une manufacture soutenue par les commandes du gouvernement belge et des administrations communales. La grande salle de l'hôtel de ville de Bruxelles a été décorée récemment d'une suite de panneaux représentant, d'après les peintures de M. Geets, artiste de Malines, les chefs des anciennes corporations. Presque toutes les têtes sont des portraits. Plusieurs pièces de cette suite, envoyées à l'exposition universelle de 1878, ont obtenu un très vif succès, dû surtout au sentiment décoratif qui distingue les compositions de M. Geets.
La fabrique de Malines, dirigée par M. Braquenié et son gendre,
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